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Ordre : Passériformes
Famille : Turdidés
La Grive draine est la plus grosse des grives européennes. Son identification est aisée : grande taille (supérieure au Merle noir), dos gris-fauve uniforme et poitrine blanchâtre parsemée de taches noires. Au vol, les couvertures sous-alaires, blanc pur, prennent un aspect argenté permettant au premier coup d'oeil la détermination de l'espèce. Aucun dimorphisme sexuel n'est visible.
La Grive draine fréquente les parcs, les bois ouverts et les vergers. Elle est commune en Hesbaye mais son abondance est loin d'être aussi forte qu'antan, disparition des vergers oblige.
Le nid, très soigné, est construit début mars par la femelle à une enfourchure de branche, en appui sur le tronc. Quatre oeufs sont pondus. L'incubation reste à la charge de la femelle, le mâle se contentant de suivre sa compagne lorsqu'elle va se nourrir. Par contre, il est très empressé pour nourrir les jeunes. Une seconde ponte n'est pas rare car les nichées sont souvent détruites par les Pies, Corneilles et Geais. Comme son milieu de nidification l'amène à se rapprocher des maisons, les dégâts dans les nichées par les chats domestiques sont aussi importants.
Contrairement à sa cousine, la Grive litorne, c'est une nicheuse solitaire et elle défend son territoire avec autant d'ardeur contre ses congénères que contre les prédateurs. En été, elle fréquente volontiers en troupes lâches les prés à herbe rase et les champs dénudés. En automne, à partir d'octobre mais souvent plus tard, la Grive draine nous quitte en petits groupes et de manière moins spectaculaire que sa cousine la Litorne. Quelques individus hivernent chez nous, le nombre dépendant des rigueurs hivernales. Elle nous revient très tôt et c'est, chez nous, un des premiers chanteurs, le chant pouvant retentir même en hiver.
La Grive draine est complètement protégée chez nous mais comme elle hiverne partiellement en France, elle est soumise à la pression de chasse parfois exagérée qui règne dans ce pays. Environ 13,5 millions de grives de toutes espèces y sont tuées chaque année.
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