Ordre : Passériformes
Famille : Turdidés
La musicienne est une petite grive. Elle se distingue de sa proche cousine, la Grive mauvis, par l'absence de sourcil blanc. Les taches de la poitrine sont beaucoup plus marquées et en plus grand nombre, plus ponctuelles et moins alignées. Elle n'a pas non plus les flancs roux.
La chant de la Grive musicienne est lancé à la cantonade très tôt le matin, bien avant l'aube. Dans le haut d'un arbre, la Grive émet des notes diverses, reprises en séries de trois ou quatre sons identiques, puis elle change de registre et recommence inlassablement.
Dans les milieux sauvages, une bonne observation de cette Grive n'est pas aisée. Très craintive, elle disparaît vite, souvent en volant assez bas, en lâchant son cri "Tsik" qui est bien souvent le seul indice laissant soupçonner sa présence. Recherchant sa nourriture dans les fourrés, elle mange une grande quantité de baies et de fruits. Elle raffole aussi de petits escargots qu'elle casse sur une pierre plate. Dans les parcs publics et sur les pelouses des particuliers, elle est nettement moins farouche mais quand même pas aussi familière que le Merle noir.
C'est une nicheuse commune en Hesbaye, du moins dans les bois, parcs et haies des jardins. Elle ne fréquente pratiquement pas la campagne cultivée d'où les arbustes sont absents. Elle construit un nid caractéristique de terre et de mousse dont la coupe interne est parfaitement lissée. Quatre à six œufs bleu turquoise avec des points noirs sur le gros bout sont pondus dès le début avril. Une seconde nichée est entreprise courant mai.
La grive musicienne est migratrice. Elle nous quitte dès octobre. Quelques retardataires peuvent se rencontrer en novembre et décembre. Certaines peuvent même passer l'hiver dans notre région mais leur nombre est très réduit. Elle nous revient dès février si le temps est suffisamment doux. C'est une migratrice nocturne que l'on rencontre de jour dans les bois, talus et même champs de betterave.
Comme toutes les grives, elle est soumise à une forte prédation de la part des humains, surtout français car elle est protégée chez nous. Les corvidés, chats mais aussi lérots exercent de gros ravages dans les nichées. Elle semble cependant se maintenir sans difficulté. |