Ordre : Passériformes
Famille : Motacillidés
Les Bergeronnettes printanières fréquentent la campagne cultivée et les prés, de préférence humides. Exclusivement insectivores, ce sont des visiteuses d'été qui viennent nicher sous nos cieux et plus au Nord. Les premières nous reviennent fin avril. Plusieurs sous-espèces dont les mâles peuvent être distingués à la couleur de la tête occupent l'Europe. Lors du passage printanier, les diverses sous-espèces peuvent être reconnues si l'on dispose des moyens optiques adéquats. Celles qui nichent chez nous ont la tête grise et de fins sourcils blancs. Elles appartiennent à la race type. Chez toutes les sous-espèces, le dos est olive et le ventre jaune citron chez le mâle, plus terne chez les femelles et les jeunes.
C'est en mai, alors que certaines de leurs consoeurs poursuivent leur route vers le nord, que les Bergeronnettes s'installent. Le mâle s'occupe de la défense du petit domaine, y compris contre d'autres petits oiseaux. La femelle construit le nid dans un creux du terrain avec des brindilles, des tiges de végétaux, des crins et des brins de laine. Elle couve seule les cinq ou six oeufs qui éclosent après une dizaine de jours. Moins de deux semaines plus tard, avant de bien voler, les jeunes quittent le nid.
En août, et surtout en septembre, les "Printanières" nous quittent pour l'Afrique (au sud du Sahara). Isolées ou en bandes lâches, elles filent de leur vol ondulé, en poussant des " psie " bien séparés. Arrivées dans les pays méditéranéens (Malte, Maroc, surtout), elles subiront, malgré leur petite taille, le tir de glorieux chasseurs.
On évitera de confondre les Bergeronnettes printanières avec leurs cousines, les Bergeronnettes grises dont les couleurs sont différentes mais surtout avec les Bergeronnettes des ruisseaux également de dessous jaune mais de dos sombre. Les Bergeronnettes des ruisseaux fréquentent essentiellement les bords des eaux mais peuvent se rencontrer en Hesbaye y compris en période hivernale.
Les Bergeronnettes printanières sont soumises aux dangers communs aux oiseaux hivernant en Afrique (chasse, sécheresse). Dans notre région, les dangers qui les guettent sont essentiellement liés aux pratiques culturales. Les mesures qui devraient être prises sont identiques pour tous les oiseaux nichant au sol dans les cultures, à savoir établissement de jachères sans aucune façon culturale et maintien de bandes herbeuses au bord des parcelles. Le rétablissement de prés humides leur permettrait aussi de retrouver leur milieu d'origine.
La population hesbignonne des Bergeronnettes printanières est significative au niveau belge. Des recensements dans la région de Verlaine donnent 13 couples pour 650 ha de campagne en 1998. Cette densité de population semble généralisable à toute la Hesbaye. |
